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[Roman] J.-C. Grangé "Le Serment Des Limbes" (2007)


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Après "Le Vol Des Cigognes" (1994), "Les Rivières Pourpres" (1998), "Le Concile De Pierre" (2000), "L'Empire Des Loups" (2003) et "La Ligne Noire" (2004), "Le Serment Des Limbes" (2007) est le sixième roman de l'auteur de thrillers français international Jean-Christophe Grangé, aux éditions Albin Michel. Le synopsis de ce roman est: "Quand on traque le Diable en personne, jusqu'où faut-il aller?" J'ai commencé à le lire.

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  • 1 month later...

Alors j'ai lu plusieurs fois le dernier roman de Grangé (Le Serment des limbes) entre le mois dernier et ce mois-ci et je le trouve à la hauteur des précédents. Le narrateur est le personnage principal, un flic ancien homme d'église, et les événements sont retranscrits de son point de vue, c'est-à-dire celui d'un catholique qui fait passer le flic avant tout et qui reste rationnel jusqu'au bout.

 

Ici, la "marque de fabrique" de Grangé, deux intrigues qui n'ont initialement rien à voir et qui finissent par se recouper, m'apparaît un peu comme un trompe-l'oeil et comme un "piège à touristes" pour les lecteurs qui recherchent le "gadget" dans l'écriture. La complexité se situe davantage à un autre niveau, car il y a des meurtres en série (ou, pense-t-on à un moment donné, une série de meurtriers) dont toute la difficulté tient à l'identification du lien qui les unit. D'où un schéma à la fois classique et extravagant.

 

Si cet aspect figurait déjà dans les précédents romans, ici il est mis en valeur et le plus gros de la complexité y est projeté, d'où une mise au second plan des effets narratifs qui résultent de la "double intrigue". En clair, cette série de crimes est tellement délirante en soi que son lien avec une autre affaire criminelle passe au second plan - un "second plan" réaliste dont l'importance tient surtout à la thématique africaine, un regard de journaliste de terrain sur les horreurs du génocide rwandais, évoqué comme métaphore du désespoir du monde.

 

Sinon, on retrouve la "France profonde et mystérieuse" chère à l'auteur (et aussi l'Europe à travers la Suisse, l'Italie, la Pologne...), laissant les Etats-Unis à Maxime Chattam. Cet enracinement culturel donne lieu à des descriptions assez littéraires, d'ailleurs ponctuées de références aux classiques de la littérature française, surtout dans la première moitié du roman, que je n'avais pas relevées à ce point dans les précédents ouvrages.

 

L'aspect qui m'avait un peu déçu dans La Ligne noire, les cent dernières pages consacrées à un "règlement de comptes" avec le milieu littéraire parisien (pourquoi accorder autant d'importance à quelque chose qui a si peu d'intérêt?) n'a pas été repris ici, heureusement: sans doute les choses ont-elles été dites une bonne fois pour toutes. Outre l'accélération du rythme dans la deuxième moitié du roman, accélération très classique elle aussi et qui laisse davantage de place à l'action et aux dialogues, j'ai senti que l'auteur, dans l'ensemble, s'était recentré sur l'homogénéité de l'écriture et du propos, une écriture toujours dense, bien documentée, captivante.

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