Le scandale de l’obsolescence programmée des imprimantes, où en est-on ?

Il y a quelques semaines, « Envoyé Spécial », l’émission qui traite généralement de sujets polémiques, rediffusait son reportage intitulé « Imprimantes : le coût de la panne ! ».

Il y a quelques semaines, « Envoyé Spécial », l’émission qui traite généralement de sujets polémiques, rediffusait son reportage intitulé « Imprimantes : le coût de la panne ! ». Ce reportage a été mis en ligne récemment sur YouTube par les équipes de France TV, de quoi rouvrir le débat sur ce sujet sensible : l’obsolescence programmée. Certaines marques et notamment Epson qui est clairement visée dans le reportage, ferait en sorte que les cartouches pas encore vides deviennent pourtant inutilisables pour pousser les consommateurs à en acheter de nouvelles. Alors un an après le début de ce scandale où en sommes-nous ? Qu’est-ce que les consommateurs peuvent faire pour éviter l’obsolescence programmée ?

Judiciairement, où en est-on ?

L’association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) a porté plainte pour « délit d’obsolescence programmée et tromperie » en visant Epson, HP, Canon et Brother en septembre 2017, avant la diffusion du reportage d’Envoyé Spécial. Le procureur de la République a ouvert une enquête préliminaire qui pourra déboucher sur l’ouverture d’une information judiciaire ou bien conduire au classement sans suite de l’affaire. L’enquête est actuellement toujours en cours, il faudra donc encore patienter pour en connaitre le dénouement. Pourtant, cette plainte puis le fameux reportage ont poussé les marques à répondre sur le terrain médiatique. Ce fût le notamment le cas d’Epson qui a souvent été pointée du doigt dans cette affaire.

La communication d’Epson

La marque a répondu via une conférence de presse rejetant « toute accusation d’obsolescence programmée », sans nier toutefois la question de l’encre restante dans la cartouche alors que celle-ci devient inutilisable. Selon Epson, l’explication est technique. De l’encre doit rester dans la cartouche pour empêcher l’air de rentrer dans la tête d’impression et ainsi la détériorer. Epson ne nie donc pas le problème mais explique qu’il est indispensable qu’il reste de l’encre même après utilisation de la cartouche. Est-ce un moyen de se couvrir de toute accusation ? L’enquête le dira, mais cette conférence de presse a été mal perçue et les équipes de communication d’Epson ont peiné à convaincre.

Les astuces pour les consommateurs

Obsolescence programmée réelle ou pas ? L’avenir nous le dira mais dans tous les cas, la conférence de presse d’Epson a poussé les consommateurs à réagir. Si certains boycottent la marque, d’autres se tournent vers les imprimantes laser. Ceux qui ont toujours leurs imprimantes jet d’encre cherchent et partagent leurs astuces en ligne. Ce phénomène ne s’arrête pas aux particuliers, certaines marques surfent sur la vague, c’est notamment le cas de la plateforme de vente en ligne de cartouches TonerPartenaire qui partage aussi des astuces. Vous trouverez par exemple ici un article qui explique quoi faire si la cartouche sèche et ainsi vous saurez comment éviter le phénomène d’obsolescence programmée causé par l’encre restée à l’intérieur. D’autres font le choix des cartouches recyclées, moins chères et plus écologiques.

L’affaire suit donc son cours et on devrait bientôt savoir si une information judiciaire va être ouverte ou non. Dans le même temps, Epson a tenté de se justifier mais a peiné à convaincre… Tout cela n’a pas laissé indifférent les consommateurs qui cherchent de leur côté des astuces pour combattre l’obsolescence programmée.

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